vendredi 25 novembre 2011

09 OCTOBRE 2011 - DEBUT DE L'AVENTURE





Tout commence ce dimanche soir...
Je rentre en famille d'un beau weekend en Bourgogne partagé avec deux amoureux du H ; Eric et Domdom. Balades multiples avec Arthur H dans le Chaourçois ; visite chez Eric et ses 70 SFV (Société Française de Vierzon), salut à Jean-Louis et son HY, baguettes aux lardons de chez Noé et vide-grenier pluvieux à Lagesse. Le tout dans la joie et la bonne humeur...


(attention - interdit aux moins de 12 ans car un peu brut de décoffrage...)


Sinon, plus soft, ce beau souvenir du passage à gué du Landion avec Arthur H.



De retour à Paris, je consulte les petites annonces de mon ami Jean-François en direct du Michigan et je vois ça :



Il est 22:30. L'annonce a été postée 5 heures plus tôt. Jeff est LE chasseur d'annonces. Quand le vieux continent couche ses conquérants retraités, lui part à l'assaut des nouvelles ventes intéressantes sur le net. Et quand il finit de poster, l'Europe prend connaissance des nouveaux trésors disponibles. Je reste bouche bée devant les deux photos disponibles. Il se dégage une atmosphère particulière de cette lumière douce mais si agressive pour le retour à la surface de ce mineur de fond caché dans les entrailles terrestres depuis 37 ans. Quand ce type H a été privé de son conducteur, décédé, les quais de Javel construisaient Arthur H et moi, j'avais 4 ans, une salopette à carreaux et des cheveux blonds mi-longs.



Je suis resté devant l'écran de l'ordi une vingtaine de minutes. Sans cligner des paupières. Marie finit par s'interroger sur ce long silence et remarqua l'annonce. On ne s'est rien dit. On était sous le charme. On se regardait de temps en temps comme quand on remonte à la surface de l'eau pour respirer. Enfin mes mâchoires se desserrèrent ; "je vais envoyer un message et j’appellerai demain. Il est trop tard pour ce soir". Marie acquiesça.

Ce message me sauvera. Roland, le vendeur, fut tiraillé d'appels de 8 heures à midi. Ce n'est qu'ensuite que je pus enfin le joindre par téléphone. Il attendait mon coup de fil, suite au message laissé la veille. Aux premiers instants, je compris qu'il était homme d'honneur et que tout n'était pas perdu. Parmi ces quatre heures de contacts, passionnés, amateurs, professionnels se bousculaient pour ce véhicule de collection.

1951 ; mon père a 22 ans. Il effectue son service militaire en Allemagne, fait la connaissance d'André, un autre Ch'ti qui lui présentera bientôt sa cousine Yvette. Yvette, ma maman...



Citroën produit depuis 3 ans cet utilitaire imaginé dans le plus grand secret durant la seconde guerre. L'occupant interdisait à la marque toute étude. Pourtant, ce projet classé 8 verra rapidement le jour et permettra à la France de se relever en équipant la quasi-totalité des commerçants et des artisans. Devant un tel succès, Citroën est un peu pris de court et au moment de nommer son utilitaire, le 8 deviendra la huitième lettre de l'alphabet et la dénomination commerciale sera TYPE H. La production est dopée par les besoins économiques nombreux et importants d'un pays meurtri qui se reconstruit.
Lucien est ingénieur chez Thomson à Paris, "du temps où les ingénieurs étaient des ingénieurs" s'amuse à me préciser Roland. Avec son épouse Yvonne, il achète cette camionnette et la détourne de son utilisation première pour en faire un camping-car. Nous sommes en Octobre 1951.
L'histoire de ce véhicule me touche. Je le précise au vendeur et nous convenons d'un rendez-vous. Ma  proposition demeure en lice. Tout n'est pas perdu et j'estime mes chances à une sur trois.

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