Les freins, c'est fait ! Dernier contrôle : l'éclairage. La lanterne ne fonctionne pas : ni la plaque de police, ni le stop ! Les fils sont raides et cassants. Le verre Cibié (à l'envers) est collé par la dernière couche de peinture. Impossible de tester les ampoules. J'extrais la lanterne entière et l'emmène à Paris pour une rénovation complète. C'est une bien jolie pièce que cette lanterne. Le plastique de l'éclairage de plaque est cassé et complètement fumé ; inimaginable de retrouver ce type de pièce détachée... Je découpe une bouteille en plastique pour le remplacer. La courbure est la même et puisqu'on reproche aux bouteilles d'eau minérale de se dégrader trop lentement, ce défaut devient alors une qualité. Sur l'échantillon découpé, on peut lire 2014, date de péremption ; de la science-fiction pour la pauvre Cok'Hillette. Mais elle ne sait pas encore ce qui l'attend...
Samedi matin, je replace la lanterne rénovée et des fils électriques souples et neufs remplacent les anciens. Problème de masse. L'heure tourne et le RDV de 11h30 est tout proche. Je vérifie les derniers détails et je pars. Marie m'accompagne. Marie, ma compagne... La compagne des bons moments. Comme des mauvais. Mais ma compagne toujours. Un petit stress est perceptible. Sur la route, je fais chauffer les freins comme le doc m'a demandé et dans la longue descente vers Tonnerre, ils sont au top ! Le contrôleur attendait la bête. Il monte, amusé. Il gromionne des choses inaudibles susceptibles de vexer la belle. Je jubile à l'idée qu'il devra descendre pour se saisir de la manivelle et mettre en marche le moteur. Il jure à nouveau. Mais ce sont des retrouvailles avec ces camions qui lui ont coûté sa patience lorsqu'il était mécanicien. Rien de personnel contre Cok'Hillette. D'ailleurs, il tient à être pris en photo à son volant. Le tirage ira rejoindre les autres anciennes qui trônent derrière le guichet. Cok'Hillette a passé la test haut la main !
et enfin, le contraste ultime :
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